Tuer le père d’Amélie Nothomb

Quatrième de couverture de l’éditeur 

« Allez savoir ce qui se passe dans la tête d’un joueur. »

Il n’y a que très rarement un vrai résumé des livres d’Amélie Nothomb. Peut-être ne peuvent-ils pas être résumés mais seulement lus. Je vais essayer de faire concis 😉

Ce que j’en ai pensé 

J’ai lu ce livre pour le Summer Holidays Challenge de Citadelle Imaginaire et le pays Australie : « Paysage désertique ~ Lisez un livre de moins de 200 pages ». C’était ma 5ème lecture prévue pour ce challenge mais il reste encore du temps d’ici fin août et je vais rajouter au moins une lecture (Le Choix de Sophie pour la Grèce). Je vous en parlerai bientôt (et ce n’est pas le sujet ici, un peu de concentration, j’ai dit « concis » !)

Joe Whip a 15 ans et vit avec sa mère. Il n’a jamais connu son père. Sa mère le met dehors lorsqu’elle rencontre un énième potentiel beau-père. Elle n’a aucun sentiment maternel pour son fils et ne veut plus de lui dans sa vie, il dérange. Trop sympa la mère ! Amélie Nothomb aime fabriquer des personnages abîmés par la vie. C’est souvent brutal car décrit en quelques lignes ou quelques pages à peine. C’est plutôt réussi ici ! J’avais hâte d’en découvrir un peu plus sur Joe et la suite de sa vie.

Heureusement pour lui, Joe aime la magie. Il est passionné et a pu s’entraîner des heures durant chez sa génitrice (merci maman d’avoir préféré tes amants à ton fils). Ça lui a permis de rester debout et de continuer à avancer, ça lui a donné un but. Une fois mis à la porte, sur sa route, il fait rapidement la rencontre d’un brillant magicien, Norman, et de sa compagne, Christina. Ils vont l’accueillir et lui offrir un foyer et une figure maternelle et paternelle stable. Et là, on entre dans le vif du sujet (au bout de 20 pages, ça va vite, c’est du Nothomb) : « Tuer le père », parentalité, Œdipe, Freud, psychanalyse… et magie 😉 Faut bien rigoler un peu quand même !

Comme à son habitude, Amélie Nothomb nous livre un court récit incisif et percutant. Malheureusement, pour moi, c’était justement trop court, et j’ai terminé ma lecture en étant frustrée. J’aurai aimé que ce sujet freudien sur le complexe d’Œdipe soit un peu plus approfondi, que la relation entre Joe et Norman soit un peu plus poussée. Mais on a l’habitude avec Nothomb. C’est aussi ce qui fait le charme de ses livres. J’ai malgré tout dévoré le livre en moins de deux heures (en même temps il fait 150 pages avec des grandes marges) et j’ai apprécié cette nouvelle histoire de manipulateur pervers, ça doit être mon côté sadique 😀

Ma note 3,5/5


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