L’île des souvenirs de Chrystel Duchamp

Ma note : 5/5

Fiche technique et résumé de l’éditeur

Titre : L’île des souvenirs
Auteur : Chrystel Duchamp
Éditeur grand format : L’Archipel
Date de sortie grand format : 9 mars 2023
Nombre de pages : 240 pages

Résumé : Quand Delphine se réveille dans un lieu inconnu, elle est menottée à un radiateur. Bientôt rejointe par une autre prisonnière, qu’elle connaît. L’une des deux ne survivra pas à l’horreur. L’enquête confiée à la Crim n’avance pas assez vite aux yeux de l’opinion. Et pour cause : la mémoire de la rescapée est un véritable champ de ruines…

Ce que j’en ai pensé

Il y a des auteurs dont je ne rate jamais les sorties et c’est le cas de Chrystel Duchamp. Depuis que j’ai lu L’art du meurtre en janvier 2020, je suis au rendez-vous tous les ans et cette année encore j’ai été comblée !

De romans en romans, la plume de l’autrice s’aiguise et s’affine et pourtant la barre était déjà haute au démarrage ! Avec L’île des souvenirs, Chrystel va fouiner dans les méandres de la mémoire et des souvenirs de ses personnages marqués par le traumatisme et les effets qui en découlent. Toute la partie psychologique du récit est grandiose.

Delphine se réveille menottée à un radiateur dans une pièce inconnue. Cette jeune étudiante qui fait la bringue et collectionne les amants pour contrecarrer l’éducation cathocoincée qu’elle a reçu n’a que de vagues souvenirs de la veille. Qui ? Pourquoi ? Comment s’en sortir ? Après quelques jours de séquestration dans des conditions ignobles, une autre jeune femme la rejoint contre son gré dans cette prison de fortune. Là encore les questions s’accumulent. Qui est donc cet homme en noir qui ne leur adresse pas la parole et les nourrit à peine ?

Chaque partie du récit est portée par un personnage. La structure narrative sort des sentiers battus et casse les codes du polar, et ça dépote ! La partie policière, celle sur le profilage et celle sur la psychologie sont des mines d’informations, sans plomber le suspense une seconde. Au contraire ! Elles apportent poids et réalisme à un récit trépidant dans lequel on sait qu’on va se faire avoir ! Je suis tombée dans le panneau comme une bleue ! J’adore !

Big up pour le légiste à l’humour très noir comme j’aime !

Bref, toujours aussi fan de Chrystel Duchamp !