Les Mares-Noires de Jonathan Gaudet

Ma note : 4/5

Fiche technique et résumé de l’éditeur

Titre : Les Mares-Noires
Auteur : Jonathan Gaudet
Éditeur grand format : Belfond Noir
Date de sortie grand format : octobre 222
Nombre de pages : 176 pages

Résumé : Sous la douce lumière d’un matin d’été aux Mares-Noires, au beau milieu du Québec, une femme berce son bébé près d’une fenêtre, en fixant le coyote qui s’approche trop près de leur petite maison. Soudain, à la radio, un flash spécial : une explosion est survenue à la centrale nucléaire. Un bâtiment est en flammes, sept employés sont coincés à l’intérieur. Parmi eux, le mari de cette femme. Le cri qu’elle pousse alors ébranle toute la forêt. Les autorités se veulent rassurantes, mais la femme sait que le pire va arriver. Qu’il est trop tard.
 
Treize ans ont passé, la femme a refait sa vie et son bébé est devenue une adolescente rebelle. Si le drame qui les a touchées semble derrière elles, les fantômes ne sont pas loin. Encombrée de tensions, de silences, d’indicibles secrets, leur relation est une bombe à retardement aussi imprévisible que menaçante…

Ce que j’en ai pensé

Si je devais résumer ce roman en un mot. Je dirai : Perplexe. C’est moi en refermant ce livre après la page finale. Mais après réflexion, cette perplexité est plutôt positive !

On est en plein cœur du Québec et quelques expressions ou tournures de phrases n’ont pas été traduites (et ça c’est chouette ! ça met dans l’ambiance !). Catherine et sa fille Émilie sont à la maison quand Catherine apprend qu’il y a eu plusieurs explosions à la centrale nucléaire où travaille David son mari. Elle sait, elle sent que ça lui a été fatal. Et la vie poursuit son cours.

Le résumé en lui-même est plutôt simple. J’ai cru m’avancer dans un roman postapo mais non, c’est « juste » un petit accident de centrale nucléaire qui a pris la vie de quelques employés. Pas de panique pour la population. Le récit est centré sur cette femme, sa fille et leur vie et relation à toutes les deux, après ce décès soudain et ce changement brutal dans leur mode de fonctionnement. Le deuil est abordé sans jamais être nommé.

Le style narratif et la gestion de la temporalité sont les deux gros points forts du bouquin ! Les personnages sont identifiés par du neutre : « La femme », « la fille », « l’homme ». Ce n’est qu’après quelques pages qu’un prénom survient pour replacer le contexte humain. Pour le contexte temporel, ce sont quelques événements annexes au récit central qui placent sur la frise du temps. C’est joueur comme manière d’écrire parce qu’avec la moindre foirade, le lecteur est perdu illico. Jonathan Gaudet a le talent nécessaire pour arriver à se tour de force et j’ai même trouvé que c’était la puissance de ce récit !

En plus de ce choix d’écriture très atypique, ce qui m’a rendue perplexe c’est aussi la réaction de la femme suite au décès de son mari et ce que devient la relation avec sa fille. Elle a perdu le lien entre elles deux, David son mari, et du coup c’est franchement pas simple à la maison pour toutes les deux !

Bref, une excellente surprise !


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Commentaires

5 réponses à “Les Mares-Noires de Jonathan Gaudet”

  1. Avatar de laplumedelulu
    laplumedelulu

    Si tu continues comme ça, je retourne dans ma grotte Lucile. Déjà que je n’en sors presque plus. Merci pour la chroniqu. J’aime bien juste « un petit accident nucléaire »

    1. Avatar de Luciole

      2022 aura été une très bonne année littéraire ! Si tu vas voir ma page « Luciole a lu », tu verras que je n’ai pas tout chroniqué. Je t’épargne

  2. Avatar de laplumedelulu
    laplumedelulu

    Merci de m’épargner, Lucile. Mais comme je suis allée sur ta page, plein de titres m’ont sauté aux yeux. Et n’ont fait que raviver mes envies de les lire. Suis pas gagnante sur ce coup là. Mais c’est parce que c’est toi et que je te fais confiance.
    Plein de bisous

    1. Avatar de Luciole

      Ah Zut ! C’était le 2e effet Kiss cool !

  3. Avatar de laplumedelulu
    laplumedelulu

    C’est tout a fait ça. Ca va plus vite que les copies d’écran à faire défiler. Et bim t’en as plein les yeux, enfin surtout moi.

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