Le Diable, tout le temps de Donald Ray Pollock

Ma note : Coup de coeur

Fiche technique et résumé de l’éditeur

Titre : Le Diable, tout le temps
Auteur/Autrice : Donald Ray Pollock
Éditeur poche : Le Livre de Poche
Date de sortie poche : 2014
Nombre de pages : 408 pages

Ce que j’en ai pensé

Phénoménal ! Je suis tombée par hasard sur Instagram sur un avis sur Le Diable, tout le temps de Donald Ray Pollock qui annonçait du très violent/glauque. J’ai été intriguée par ce roman qui semblait tout avoir pour me plaire : une plume comparée aux plus grands (Cormac McCarthy et Jim Thompson entre autre), une noirceur inouïe et l’Amérique. La magie a opéré !

Je pourrais vous dire que ça parle d’un rescapé de la guerre au Japon en plein syndrome de stress post traumatique, de deux prédicateurs dont l’un est pédophile, d’un couple qui assassine les auto-stoppeurs. Et d’autres encore. Sauf qu’ici, plus que les histoires des uns et des autres, c’est la manière dont elles sont racontées qui est magique. Pollock est un grand maître des mots et tout ce qu’il y a de plus glauque, sombre et malsain est sublimé par sa plume.

Entre 1945 et 1966, en Ohio et Virginie occidentale, les trajectoires de tous les protagonistes s’entrecroisent et se mêlent habilement, jusqu’à parfaitement boucler la boucle après un voyage dans l’immonde humain. Ainsi, le rythme est là tout du long du récit, sans rebondissements de dingue, mais avec cette humanité totalement noire et les imbrications entre tous les personnages. Tout est peaufiné jusqu’au plus petit détail, rien n’est superflu et chaque phrase est affinée par le style majestueux de l’auteur. Aucun des personnages n’est attachants et pourtant tous m’ont envoûtée !

Âmes sensibles s’abstenir, les autres : foncez !