Et chaque fois, mourir un peu, Livre 1 : Blast de Karine Giébel

Ma note : Coup de cœur

Fiche technique et résumé de l’éditeur

Titre : Et chaque fois, mourir un peu, Livre 1 : Blast
Auteur/Autrice : Karine Giébel
Éditeur grand format : Le Récamier
Date de sortie grand format : mars 2024
Nombre de pages : 480 pages

Ce que j’en ai pensé

« Ça ne finira jamais. La pourriture est à l’intérieur de l’humain, comme le ver dans le fruit. »

Ah Karine Giébel. Je suis fan depuis ma lecture des Morsures de l’ombre en 2016. Depuis j’ai tout lu et tout aimé, adoré même pour la plupart. Gregory, le héros de ce nouveau roman, va rejoindre dans mon cœur et ma mémoire, Marianne, Tama et Léo.

De 1992 à 2009, de guerres en guerres, Gregory tente de sauver hommes, femmes et enfants. Il est infirmer dans l’humanitaire et passe plusieurs mois par an sur les lieux de conflits armés. Pour écrire ce roman et les atrocités que nous ne voyons pas, depuis notre canapé et notre télé, Karine Giébel a rencontré des associations et ces personnes qui vont au front. Son récit est d’un réalisme frappant. D’une cruauté inimaginable. L’humain regorge d’idées pour détruire. C’est effrayant.

Alors qu’un nouveau conflit a éclaté sur la bande de Gaza, où des humanitaires viennent d’y laisser leur vie (dans la réalité), j’avançais au fil des pages, en étant fatalement encore plus immergée que si la paix régnait. J’ai accompagné Gregory, autant en France chez lui, que partout dans le monde. Au Rwanda, à Sarajevo, au Liberia, en République démocratique du Congo… J’ai frissonné d’angoisse, de peur et de tristesse. J’ai pris l’horreur de la guerre en pleine face.

Karine Giébel sait dépeindre un personnage et le rendre touchant et réel en quelques phrases à peine. Cet homme profondément humain, détruit par un drame personnel au début du récit, va aider les autres mais aussi s’aider lui-même. Il a besoin du danger de l’adrénaline pour exister. Il a besoin de sauver et ne pas pouvoir sauver tout le monde est une blessure constante. Choisir les victimes qui ont le plus de chances de s’en sortir. Et chaque fois, mourir un peu de cette sélection.

Sous-titré « Livre 1 : Blast » on sait dès le départ que la dernière page ne sera pas la fin. La suite sort cet automne et j’ai plus que hâte de la connaître !