Le requin de Shinjuku d’Arimasa Ôsawa

Ma note : 4/5

Fiche technique et résumé de l’éditeur

Titre : Le requin de Shinjuku
Auteur : Arimasa Ôsawa
Éditeur grand format : Atelier Akatombo
Date de sortie grand format : 22 octobre 2020
Nombre de pages : 322 pages

Résumé : Tokyo, années 90. Le capitaine Samejima, alias le Requin de Shinjuku, détient des infos compromettantes sur sa hiérarchie. Résultat, il a presque autant d’ennemis parmi ses collègues que parmi les truands. Au point qu’il doit cacher sa liaison avec Shô, sa jeune maîtresse, afin de la protéger. Samejima est sur la piste de Kizu, un armurier clandestin fournisseur des yakuzas qui lui en veut à mort pour une arrestation précédente. Lorsque des gardiens de la paix sont abattus par un inconnu en plein coeur de la zone la plus chaude de Shinjuku, la police s’interroge sur l’arme utilisée. Samejima y voit la patte de Kizu. Pour autant, celui-ci n’est pas le tueur. Samejima décide de se lancer dans une chasse à l’homme quasi solitaire. Une quête dangereuse qui pourrait impacter sa vie personnelle.

Ce que j’en ai pensé

Je poursuis ma découverte du polar japonais avec cette fois-ci un roman qui date des années 90. Un grand classique qui bouscule les codes au Japon. Un OVNI pour son époque. En recontextualisant, on y découvre bien plus de forces que s’il avait été écrit de nos jours.

J’ai trouvé des accents nordiques dans ce récit. Non pas dans le décor, typiquement japonais, mais dans la prise de temps de raconter les personnes et les événements. Sans lenteur mais avec patience. Ainsi, les personnages ont bien plus de profondeur, la ville est détaillée comme si on voyait les images. J’ai adoré retrouver encore les manières de travailler de la police et faire la connaissance de Samejima, ce flic atypique mis de côté par sa hiérarchie car il sait trop de choses. Rebel et hors norme dans un pays aussi normé, il est dans une relation amoureuse sérieuse et stable, chose rarissime à l’époque dans la littérature noire.

L’enquête en elle-même est aussi très affinée et précise. Elle avance à la vitesse des polars scandinaves avec des pincées d’indices parsemés ici et là pour nous rendre addict et nous faire faire défiler les pages !

J’ai une préférence pour les romans plus actuels et plus rapides mais cette immersion dans la poésie macabre policière a été comme un enchantement.

Bref, un auteur qui a fait ses preuves au Japon et à suivre et découvrir en France grâce à Atelier Akatombo !


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