Vanda de Marion Brunet

Ma note : 3,5/5

Fiche technique et résumé de l’éditeur

Titre : Vanda
Auteur : Marion Brunet
Éditeur grand format : Albin Michel
Date de sortie grand format : 26 février 2020
Nombre de pages : 240 pages

Résumé : Personne ne connaît vraiment Vanda, cette fille un peu paumée qui vit seule avec son fils Noé dans un cabanon au bord de l’eau, en marge de la ville. Une dizaine d’année plus tôt elle se rêvait artiste, mais elle est devenue femme de ménage en hôpital psychiatrique. Entre Vanda et son gamin de six ans, qu’elle protège comme une louve, couve un amour fou qui exclut tout compromis. Alors quand Simon, le père de l’enfant, fait soudain irruption dans leur vie après sept ans d’absence, l’univers instable que Vanda s’est construit vacille. Et la rage qu’elle retient menace d’exploser.

Ce que j’en ai pensé

Je me souviens avoir adoré la noirceur de la plume de Marion Brunet dans ma lecture de L’été circulaire l’année dernière. Je n’ai pas de souvenir du récit (mais ça m’arrive souvent, même quand je lisais moins, et ce n’est pas mauvais signe). Avec Vanda, son tout dernier roman, j’ai retrouvé cette noirceur.

Vanda est une femme, une mère et une ex. Elle aime son fils Noé et le protège aussi rageusement qu’une lionne. Un beau jour, Simon, le père de Noé revient dans la vie de Vanda. Il enterre sa mère et apprend sa paternité le même jour. Un choc pour tout le monde. Vanda, qui vivait déjà recluse dans un cabanon studio avec son fils, limite en couveuse, prend peur et va tout faire pour que Simon ne lui prenne pas son Bulot, comme elle l’appelle.

Mais Vanda n’est pas non plus une mère parfaite. Ses conquêtes sont ramenées dans l’unique pièce de vie et les ébats ont lieu devant Noé endormi (ou pas). Vanda est femme de ménage dans un hôpital psychiatrique, en CDD renouvelable. En situation très précaire. La crise sociale actuelle est un élément fort de ce récit. Les gilets jaunes et leurs combats sont cités (sans politique). La crise de l’emploi, les précarités dans le milieu de la santé et la crise du logement.

Vanda est une battante, une femme forte malgré des faiblesses. Une mère capable de tout pour protéger son Bulot, sa vie, son emploi.

Bref, un roman sombre, excellemment bien écrit. Une plume noir mais enchanteresse qui fait que ce roman se lit quasiment d’une traite !


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