Surface d’Olivier Norek

Ma note : 5/5

Fiche technique et résumé de l’éditeur

Titre : Surface
Auteur : Olivier Norek
Éditeur grand format : Michel Lafon
Date de sortie grand format : 4 avril 2019
Nombre de pages : 424 pages

Résumé : Noémie Chastain, capitaine en PJ parisienne, blessée en service d’un coup de feu en pleine tête, se voit parachutée dans le commissariat d’un village perdu, Avalone, afin d’en envisager l’éventuelle fermeture.

Noémie n’est pas dupe : sa hiérarchie l’éloigne, son visage meurtri dérange, il rappelle trop les risques du métier… Comment se reconstruire dans de telles conditions ?

Mais voilà que soudain, le squelette d’un enfant disparu vingt-cinq ans plus tôt, enfermé dans un fût, remonte à la surface du lac d’Avalone, au fond duquel dort une ville engloutie que tout le monde semble avoir voulu oublier…

Ce que j’en ai pensé

Olivier Norek est un auteur aux multiples talents. Sa trilogie policière mettant en scène Victor Coste et son équipe est parfaite et son roman noir Entre deux mondes, sur la Jungle de Calais est pile ce qu’il faut de poignant et émouvant. Avec son cinquième roman, Surface, Olivier Norek prend un peu des deux genres et les fusionne pour en faire un excellent roman, mi-policier, mi-roman noir inlâchable avant la fin !

Olivier fait parti des grands ! Surface le prouve une nouvelle fois. L’enquête policière prend un peu plus corps dans ce tout dernier roman que dans le précédent. Mais l’essentiel de l’histoire est centré sur l’humain. Noémie, défigurée dès le premier chapitre se voit exiler au fin fond de la campagne française, en plein cœur de l’Aveyron pour confirmer que le plus petit commissariat de France n’est plus viable. Piètre excuse pour éloigner l’exemple vivant que le métier de flic est dangereux. Noémie se rend très vite compte, avec la première mort du village, que l’enquête se déroule totalement différemment des enquêtes citadines. Ici, pas besoin de tests ADN ou d’analyses poussées. Tout le monde connait tout le monde et les griefs de chacun. L’humain passe avant tout et c’est tout nouveau pour notre nouvelle héroïne préférée !

Decazeville est un village particuliers. Il y a 25 ans, un lac artificiel a été créé à l’emplacement même du village qui a été reproduit à l’identique juste à côté pour les villageois. Quand un baril contenant les restes d’un enfant mort il y a très longtemps surgissent des abysses, Noémie saisit l’enquête à bras le corps. Un cold case où l’humain doit se mêler aux analyses scientifiques : l’enquête parfaite pour cette nouvelle vie !

J’ai adoré découvrir le sujet des villages engloutis, j’ai adoré le réalisme cher à Olivier Norek et qui rend le roman possible, j’ai adoré cette version actuelle du thème des gueules cassées et j’ai adoré la mise en négatif des sujets forts du roman, comme ce village sous les eaux sombres mais reproduit juste à côté, lumineux et vivant, Noémie et son visage à moitié détruit, le chien qu’elle adopte. Ce que j’ai adoré plus que tout c’est qu’il m’a fallu du temps pour digérer ce roman et ça c’est fort !

Bravo et merci Olivier !


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