Moi, ce que j’aime, c’est les monstres d’Emil Ferris

Ma note : 5/5 coup de cœur !

Fiche technique et résumé de l’éditeur

Titre : Moi, ce que j’aime, c’est les monstres
Auteur : Emil Ferris
Éditeur grand format : Monsieur Toussaint Louverture
Date de sortie grand format : 23 août 2018
Nombre de pages : 416 pages

Résumé : Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s’imagine même être un loup-garou: plus facile, ici, d’être un monstre que d’être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d’une balle en plein cœur. Mais Karen n’y croit pas et décide d’élucider ce mystère. Elle va vite découvrir qu’entre le passé d’Anka dans l’Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s’embraser et les secrets tapis dans l’ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants.

Ce que j’en ai pensé

Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, avec sa couverture atypique, me fait de l’œil depuis sa sortie. J’ai attendu l’occasion d’une séance de dédicace à la librairie parisienne Ici pour me le procurer. J’ai pu avoir l’extrême chance de rencontrer son auteur, Emil Ferris, tout aussi monstrueuse que son oeuvre !

Emil Ferris est une illustratrice américaine. Le jour de la fête de son quarantième anniversaire, elle se fait piquer par un moustique et restera trois semaines dans le coma. A son réveil, elle se fait diagnostiquer une méningo-encépahlite qui doit la paralyser à vie, selon les spécialistes. Mais c’est sans compter sa force de caractère immensissime. Elle va se battre contre ce diagnostic et ira jusqu’à se scotcher un stylo bic au poignet pour reprendre le dessin. La paralysie s’estompe et Emil Ferris reprend ses études d’art. 6 ans plus tard et après 48 refus d’éditeurs, sa bombe graphique voit le jour. Nous sommes en février 2017 et le monde de la BD va changer ! Pour cette oeuvre, Emil Ferris a reçu une dizaine de prix dont trois prix Eisner (la plus prestigieuse récompense dans l’univers de la bande dessinée) et le Fauve d’Or à Angoulême cette année.

Emil Ferris est une des plus grandes artistes de bande dessinée de notre temps. — Art Spiegelman

Revenons à l’oeuvre en elle-même : un peu de plus 400 pages dessinées à 90% au stylo bic. Visuellement époustouflant, ce récit est un feu d’artifice rétinien ! L’histoire qui se cache derrière est tout aussi puissante et le chef d’oeuvre est total !

Le roman graphique aborde des sujets auxquels nous pouvons tous être confronté même si elle se déroule dans le Chicago des années 60. Karen, jeune ado, se cherche. Elle pense être un monstre mais ce n’est pas péjoratif dans sa bouche. Elle se sent simplement différente des autres humains. Elle s’invente loup-garou et se croque ainsi dans son carnet/journal intime. Un jour, sa voisine est retrouvée morte et Karen décide d’enquêter. Elle va revenir sur les pas d’Anka, qui a connu l’enfer de camps et du nazisme. Outre cette enquête, Karen se trouve confronté à des problèmes plus courants de la vie de tous les jours.

Mais je peux rien vous dévoiler de plus de cette pépite littéraire sans risquer le spoil. C’est pour moi coup de cœur absolu autant pour la personne derrière cet ouvrage que pour l’ouvrage en lui-même. Un OVNI, un monstre. A lire !

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