[Flashback 2016 – 4/36] Brume, Paranoïa de Stephen King

Résumé de l’éditeur

De l’autre côté du lac, David ne distingue absolument rien, sinon une brume qui ne se dissipe pas.
Apparue après une tempête d’une rare violence, la masse blanchâtre et informe suscite vite l’inquiétude des habitants qui veulent aller se renseigner sur ce qui se passe sur la rive opposée. Mais avant d’avoir pu tenter quoi que ce soit, la brume est déjà là, d’abord infranchissable, puis oppressante, et bientôt terrifiante.
David ne peut admettre ce qu’il discerne. Défi de la nature déchaînée ou reflet de son imagination paranoïaque ? Pour lui subsiste une seule, mais paradoxale certitude : tout cela ne peut être vrai…
Chacune des nouvelles de ce recueil révèle l’envers hallucinant d’un décor qui nous est familier, à mi-chemin entre avant-goût d’apocalypse et délire schizophrénique.

Ce que j’en ai pensé

En général, je mets longtemps à lire un recueil de nouvelles parce que je les lis une par une, entre quelques romans. J’ai lu la première nouvelle, éponyme, de ce recueil il y a 3 ou 4 ans, juste avant de regarder le film (plutôt bien adapté) du même nom.

La nouvelle « Brume » est plus un court roman qu’une nouvelle. Elle occupe un bon quart du recueil (dans sa version intégrale). Je possède l’édition de chez J’ai Lu, qui a scindé en deux tomes ce recueil (Brume Paranoïa et Brume la Faucheuse). Je n’ai pas encore lu la seconde partie.

Brume, c’est l’histoire d’une brume qui envahit une ville. Voilà. Fin de la chronique.

Attendez, ne partez pas, je déconne. Mon résumé en une ligne est correct mais je ne vais pas m’arrêter là 😉

Donc, la brume est « mauvaise », elle est étouffante et angoissante. Un épais brouillard qui paralyse une petite ville du Maine. On va suivre un groupe de personnes enfermé dans le supermarché du coin. Très vite, quelques personnes tentent de s’enfuir à travers le brouillard mais ils ne reviennent jamais et meurent horriblement et dans d’atroces souffrances au milieu du parking rempli de brouillard ! Ca calme les ardeurs des survivants. Malheureusement, ça réveille, un peu trop à mon goût, les pulsions religieuses d’une des vieilles femmes (aigrie) de Bridgton qui m’a bassiné avec le Bien et le Mal. Mais j’ai fait abstraction.

On dépasse vite l’absurdité de la Brume Mangeuse d’Homme (il y a des trucs dedans hein, c’est pas la brume qui tue les gens) 🙂 Le suspense est bien présent, le rythme est bon, ça s’enchaîne et l’angoisse monte crescendo. Les personnages sont bien construits, même les personnages secondaires. On s’attache et on a vite envie de savoir comme tout ça va se terminer. Comment la brume est arrivée là ? Qui est responsable ? Qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur ? Qui sont ces monstres qui tuent ceux qui entrent dans la brume ? Lisez-le pour répondre à ces questions 😉

 

Comme j’ai tendance à préférer les longues oeuvres de Stephen King (j’approfondie plus ce sujet dans le booktag que j’ai réalisé sur lui et ses oeuvres), je n’ai pas particulièrement aimé les autres nouvelles de ce recueil. J’ai eu l’impression de lire ses notes d’échantillons de très bonnes idées de romans terrifiants alors que tout était écrit en quelques pages. Avec du recul et de la réflexion (ça m’arrive), je me rends compte que si je prends les nouvelles pour des nouvelles et pas comme des naissances d’idées, certaines méritent d’être retenues. Comme par exemple la toute dernière de ce premier tome : Le radeau.

Le radeau. Une tâche sombre, semblable à une tâche d’huile qui mange (atrocement), certains membres d’un groupe de jeunes qui ont voulu nager jusqu’à la plateforme située du milieu d’un lac. J’ai été complètement happée par cette histoire et, grâce à elle (et Brume), j’ai décidé que j’avais finalement aimé ce recueil 😉 C’est complètement fou, improbable (pire que la Brume Mangeuse d’Hommes parce que là, c’est vraiment la tâche qui tue !), sans issu, incisif et le style court rend le récit encore plus percutant ! C’est avec ce nouveaux regards que je lirai les prochaines nouvelles de Stephen King 😉

Ma note : 3,5/5


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